CLUB LECTURE – Wang Anyi, « Chant des regrets éternels »

Club Feuilles d’Orient

Ce club de lecture, affilié à l’Association Nantes Chine, se fait un  bonheur de partager chaque mois les plaisirs de la lecture de romans, d’essais et de poésie chinois, traduits en français, et cela depuis 10 ans. Grâce à des éditeurs courageux (Picquier,  Bleu de Chine, Flammarion, etc.), nombreuses  et variées sont les œuvres de littérature contemporaine qui  nous emportent dans les formes esthétiques et culturelles du monde sinisé. Deux prix Nobel, Gao Xingjian et Mo Yan sont venus confirmer la qualité de cette production. Mais ce sont des dizaines d’auteur(e)s qui nous  sollicitent.

Wang Anyi

Séance du mercredi 2 mars à 16 h30, que nous avons résolu de délocaliser à Cosmopolis pour partager, avec d’éventuels lecteurs extérieurs, leurs sentiments et réflexions sur :

Wang Anyi, Chant des regrets éternels. (Éd. Philippe Picquier)

En référence à un célèbre poème de Bai Juyi (772-846) du même titre Chant des regrets éternels (Orphée la Différence, trad. G Jaeger, 1992), l’écrivaine shanghaienne contemporaine Wang Anyi nous plonge dans un roman sentimental. Et historique, pour lequel, elle reçoit en 2000 le prix littéraire Mao Dun. Son roman Le Chant des regrets éternels (长恨歌, chánghèn gē) a été adapté au cinéma par Stanley Kwan sous le titre Everlasting Regret en 2005.

« Le vrai personnage est Shanghai, que Wang Anyi peint sous deux visages. L’âge d’or, d’abord, à la fin des années 1940, quand la cité ressemblait à un cerf-volant, avec ses ruelles calligraphiées et ses pigeons tombés du ciel comme autant de «génies tutélaires». Puis Shanghai perdra sa grâce pour s’enliser dans l’âge de plomb du postcommunisme, et se laisser séduire par les démons de l’affairisme sauvage. D’une époque à l’autre, Wang Anyi fait palpiter le grand corps de cette ville dont les métamorphoses servent de miroir à son héroïne, Wang Ts’iyao: on la découvre avec son visage de jade translucide dans une Shanghai encore enchantée, et on l’abandonne à son amertume, trente ans plus tard, au cœur d’une mégapole défigurée où elle n’est plus qu’une ombre. Entre-temps, le couperet de la révolution lui aura tranché les ailes… Nostalgique, mélancolique, Le chant des regrets éternels est une complainte qui raconte une double histoire, celle d’une décadence urbaine et celle d’une femme blessée. Sous la plume d’une fine psychologue qui explore les âmes «à petits coups de rames, pour ne pas les effaroucher». (L’express)

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Wang Anyi (1954- ) nous est connue aussi pour sa trilogie Trois Amours (Amour dans une petite ville, Amour sur une colline dénudée, et Amour dans une vallée enchantée) publiée en français (2008-2010)

Séance suivie de : Conférence sur la littérature à Shanghai dans les années trente à 18h30 par CHOU Tanying 周丹颖